Attention ! En octobre 2016, du fait de leur exposition à des effets indésirables d'une gravité parfois disproportionnée pour une efficacité clinique minime et passagère, l'HAS a formulé un avis défavorable au remboursement de ces médicaments*.
Ainsi, ces médicaments n'ont plus de place dans le traitement de la maladie d'Alzheimer Ils sont déremboursés depuis le 1er août 2018.Un traitement par antidépresseur d'épreuve doit être tenté si les signes sont compatibles avec un syndrome dépressif, pendant une durée suffisante (un mois minimum).
On préférera dans ce cas les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS).
Il faut penser à limiter (ou arrêter) les médicaments pouvant aggraver les troubles cognitifs (psychotropes et en particulier les anticholinergiques).
Préférer les benzodiazépines à demi-vie courte sur une courte durée.
Ex : oxazepam (Seresta®), etc.
Eviter les antihistaminique H1.
Ex : alimémazine (Théralène®), hydroxyzine (Atarax®), etc.
Eviter les benzodiazépines à demi-vie longue.
Ex : bromazépam (Lexomil®), diazépam (Valium®), prazépam (Lysanxia®), clobazam (Urbanyl®), clorazépate (Tranxène®), etc.
Préférer les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS) ou de la Noradrénaline (IRSN).
Eviter les antidépresseurs imipraminiques.
Ex : amitriptyline (Laroxyl®), clomipramine (Anafranil®), etc.
Préférer les molécules à demi-vie courte sur une courte durée.
Ex : zolpidem (Stilnox®), zopiclone (Imovane®).
Eviter les antihistaminique H1.
Ex : alimémazine (Théralène®), doxylamine (Donormyl®), hydroxyzine (Atarax®), etc.
Préférer une molécule de demi-vie courte de type "atypique" à faible dose.
Ex : rispéridone (Risperdal®) (le seul ayant l'AMM).
Dose initiale : 0.25 ou 0.5 mg/j, en augmentant par palier de 2 jours minimum si nécessaire.
Dose optimale : 0,5 mg 2 fois par jour (selon le Vidal®).
Eviter les neuroleptiques non atypiques.
Ex : clozapine (Leponex®)*, chlorpromazine (Largactil®), fluphénazine (Modécate®), lévomépromazine (Nozinan®), cyamémazine (Tercian®), etc.
Attention ! Selon l'HAS, ils ne sont efficaces dans 10 à 20% des cas seulement. La prudence s'impose, car une personne encore active peut devenir grabataire en quelques jours seulement. Le risque de décès augmente également. Ils sont contre-indiqués dans la démence à corps de Lewy.
A savoir : L’arrêt des neuroleptiques est possible, sans phénomène de rebond, de rechute ni de manque dans la plupart des cas. Cet arrêt ne nécessite pas de modalités particulières, ni de doses dégressives.
Rappel : une déambulation non dangereuse n'est pas une indication à la mise sous neuroleptiques.
*Sauf dans la Maladie à Corps de Lewy, où la clozapine est le seul neuroleptique utilisable.
Antalgiques : éviter le néfopam (Acupan®), prudence avec les AINS et les antalgiques de classe 2 et 3.
Antihypertenseurs d'action centrale : éviter la méthyldopa (Aldomet®), clonidine (Catapressan®) et rilménidine (Hyperium®).
Consulter également : liste des anticholinergiques.
L'HAS a émis des recommandations en mai 2009 spécifiques à la prise en charge des troubles du comportements perturbateurs.
Elles visent à éviter la prescription de psychotropes. Elles sont à mettre en oeuvre en première intention, sauf en cas de danger du patient ou d'autrui. Il s’agit d’interventions sur la qualité de vie, sur le langage, sur la cognition, etc.
Un traitement ne doit être envisagé :
Règles standard de traitement :